mardi 28 juillet 2009

Cuisine monochrome



Voici une autre création réalisée lors de nos soirées monochrome.


Inspirée par mes voyages en Irlande, voici une entrée fraiche et printanière.

L'acidité et le fruité de la pomme verte, contraste avec la rondeur et le côté terreux de la crème d'asperges.
Le croquant de la salade maritime révèle un goût délicatement iodé.
Et la finesse de la saint-jacques est relevée par une croûte à la chapelure blanche, beurre, parmesan et fenouil de mer haché.



Green Lands

Le vert des prairies d'Irlande et d'ailleurs






Noix de Saint-Jacques en croûte de fenouil de mer
Salade maritime
( gelée d'asperges, fèves et chlorophylle coiffée de ficoïde glaciale, fenouil de mer et cordifole)
Vinaigrette à l'huile de pistache et vinaigre de pomme verte
Dans la cuillère : purée d'asperges vertes émulsionnées au siphon
Écume de pomme verte


Le produit : la ficoïde glaciale


Description : La Ficoïde glaciale, surprenante salade à l'état sauvage en bord de mer, se protège de l'effet desséchant des embruns en couvrant ses feuilles et ses tiges de petites vésicules gorgées d'eau salée qui brillent au soleil, donnant l'impression de milliers de cristaux de glace.
Sa saveur particulière et sa texture ferme en font une salade très prisée et surtout très rafraîchissante.
Conseils d'utilisation : Elle présente un goût légèrement salé et se prête à de nombreuses préparations : crue, elle se consomme en salade - cuite, elle se prépare comme l’épinard.


Recette de la croûte de fenouil :


60 gr de parmesan rapé
80 gr de chapelure blanche
180 gr de beurre
1 trait de jus de chlorophylle
20 gr de fenouil de mer blanchi et haché
( ou persil plat, aneth, ect...)



Mélanger le beurre pommade avec les autres ingrédients, étaler sur 3 millimètres entre deux feuilles de papier cuisson.

Placer au froid, et détailler à la forme voulue.

Disposer sur les saint-jacques ou sur un filet de poisson et cuire au four à 160°C, éventuellement terminer sous le grill pour une coloration plus forte.

dimanche 26 juillet 2009

Le produit du mois

L'oignon rose de Roscoff (AOC)




Il faut remonter le temps jusqu'au 17ème Siècle pour découvrir l'origine de l'Oignon de Roscoff. C'est en effet en 1647 que Frère Cyril, un moine capucin, sema les premières graines dans les jardins du couvent à son retour de Lisbonne.


Les légumes étaient cultivés dans les jardins potagers et servaient au ravitaillement des marins.


Les oignons constituaient un aliment essentiel pour eux, car ils permettaient de prémunir contre le scorbut, du fait de leur richesse en vitamine C.


Très vite remarqué pour ses qualités gustatives et sa très longue conservation, la culture de l'oignon de Roscoff se développa rapidement dans les environs du port.


Mais c'est véritablement au 19ème siècle que la notoriété de l'Oignon de Roscoff prit de l'ampleur.


L'histoire retient qu'en 1828, Henri Ollivier, un jeune paysan de Roscoff, tenta l'aventure d'aller vendre ses oignons en Angleterre : il en revint les cales vides et les poches bien remplies… C'est ainsi que débuta le phénomène "Johnny", du surnom donné par les britanniques aux paysans de Roscoff et de sa région (petit Jean).


Chaque année plus nombreux, les Johnnies s’expatriaient dès la fin juillet après le pardon de Sainte Barbe pour aller vendre leurs oignons au porte à porte dans toute la Grande Bretagne, à pied tout d’abord puis à vélo à partir des années 1920.


Il reste encore aujourd'hui une quinzaine de Johnnies qui font perdurer la tradition…


Cru, son odeur est fruitée, sa texture est croquante et très juteuse ; ses arômes sont intenses et complexes. Son goût sucré et peu piquant permet son utilisation en salades.

Cuit, l’oignon perd de sa force mais développe son goût sucré et fruité. La texture devient fondante. Il constitue un ingrédient de choix et devient vite indispensable pour la confection de soupes, sauces, poêlées ou potées.



Ma recette aux oignons de Roscoff :




Confit d'oignons des "Johnies "


4 Oignons

50 gr de beurre demi-sel

1 feuille de laurier

1 branche de thym

1 verre de cidre

vinaigre de cidre


Suer les oignons émincés au beurre durant 5 minutes, ajouter le cidre, le laurier et le thym.

Cuire à feu doux et à couvert durant 30 minutes.

En fin de cuisson retirer le couvercle, rectifier l'assaisonnement et ajouter un trait de vinaigre de cidre. Cuire jusqu'à évaporation totale.

Déguster chaud avec un poisson, un homard ou des Saint-Jacques, également avec un carré d'agneau ou une côtes de veau.

Froid avec de la charcuterie de pays (andouille de guéméné ou jambon cru) ou un poisson fumé.




samedi 25 juillet 2009

La recette d'Agnès

La tentation des Maharajahs


Trilogie de daurade, purée de patate douce à la cardamome
Samoussa de légumes au citron, chutney de poivrons doux au curry
sauce tandoori.


Voici le plat réaliser par Agnès à l'occasion du concours Bel'Imagination.



Une recette toute en fraicheur et nuances, où les épices rencontres l'acidité du citron, la douceur de la patate douce et l'amertume du poivron.

Recette du chutney de poivrons au curry :

2 poivrons rouges
1/2 oignon rouge
2 gousses d'ail
30 gr de raisin sec
10 cl de vinaigre de cidre
2 càs de sucre roux
Huile d'olive
1 càs de gingembre frais râpé
Curry



Préparation :

Ciseler les oignons, épépiner les poivrons et les couper en dès.
Suer avec un trait d'huile d'olive les oignons, sans coloration.
Ajouter le sucre roux, et cuire comme un caramel, déglacer avec le vinaigre.
Mettre les poivrons coupés et l'ail écrasé, le gingembre, les raisins secs et le curry.
Cuire à feu doux et à couvert durant 1/2 heure.
Débarasser et réserver au froid.



Ce chutney peut être déguster chaud ou froid et encore plus original en sorbet. Pour ce faire il faut simplement mixer légèrement le chutney avant de le turbiner.

Idéal avec un carpaccio de lotte, de canard ou de boeuf.

Il accompagnera aussi les poissons grillés et même un risotto aux champignons.


Vous pourrez vous amuser à remplacer le poivron par un autre légume ou un autre fruit.

mercredi 15 juillet 2009

Un des plats victorieux de la coupe d'Europe de cuisine collective

Filet de sandre et Saint-Jacques poêlés

Javanaise de fenouil, aux effluves de l'île Bourbon


Ingrédients pour 12 personnes




Poisson :

1.6kg de filet de sandre
12 noix de st-jacques
12 branches de fenouil séchées

Mousseline de fenouil à la vanille :

3 bulbes de fenouil
2 feuilles de laurier
2 badianes
1 gousse de vanille
0.2 l de crème fraîche

Croûte de fenouil :

40 gr de chapelure blanche
90 gr de beurre
30 gr de parmesan
10 gr de fenouil de mer

Fenouil confit :

2 bulbes de fenouil
1 feuille de laurier
1 badiane
5 cl dhuile d'olive

Vinaigrette passion aux herbes :

6 fruits de la passion
50 gr de miel
0.3 l d'huile de pépins de raisin
0.1 l vinaigre de xérès
1 botte d'herbes ( aneth, coriandre, ciboulette)

Vinaigre de Java :

20 grains de café "java"
0.2l vinaigre de xérès
50 gr de sucre roux


Préparation :

Laver, couper et cuire le fenouil avec les aromates et la vanille fendue, ajouter la crème, mixer et passer au tamis.
Confire les alvéoles de fenouil avec l'huile d'olive, le laurier et la badiane.
Réaliser la vinaigrette passion; vider les fruits de la passion, les cuire avec un peu d'eau, passer le jus.
Monter le jus avec le miel, l'huile et le vinaigre, ajouter les herbes fraîches et rectifier l'assaisonnement.
Infuser les grains de café dans le vinaigre. Réaliser un caramel et le déglacer avec le vinaigre au café. Réduire à consistance.
Croûte de fenouil : mélanger le beurre en pommade avec le parmesan, la chapelure et le fenouil de mer haché, étaler sur silpat et tailler à l'emporte pièce. Disposer sur les noix de St-Jacques.
Poêler les pavés de sandre sur la peau, assaisonner et réserver.
Dresser

dimanche 12 juillet 2009

La cuisine en monochrome

Cuisine monochrome



La cuisine en monochrome, une cuisine moderne inspirée de l'art contemporain.

Un exercice de style déclinant les nuances d'une couleur dans un seul et même plat.

Association de saveurs parfois inédites par l'utilisation de produits naturels. (exit les colorants alimentaires)

L'occasion d'associer des vins mono cépages à des plats monochrome pour une soirée qui n'aurait rien de monotone.

Intitulé du plat : Purple Heart
Rare et précieux comme l'améthyste




Filet de chevreuil sauce aux myrtilles

Purée de vitelottes, choux fleur violet, poire cuite au vin et épices douces

Pétales de vitelottes (pomme de terre violette), trait de vinaigre aux myrtilles.

jeudi 2 juillet 2009


COMMUNIQUE DE PRESSE


Une cuisinière autodidacte récompensée

Paris, mercredi 17 juin place de la Concorde, remise des prix du concours national de cuisine Bel’imagination sous la présidence du chef breton olivier Roellinger.

Après une présélection ( près de 200 candidats), ils n’étaient plus que 12 à concourir à la finale de ce concours. A l’issue d’une épreuve de près de 2 heures organisée à l’école Grégoire Ferrandi de Paris, la candidate Alsacienne Agnès Isselé cuisinière depuis quatre ans au Cercle de garnison de Strasbourg a su séduire le jury grâce à sa « Tentation des Maharajas » et ainsi décrocher la troisième place.
Une recette aux accents Indiens ( trilogie de daurade au citron gingembre, chutneys de poivrons, patate douce et cardamome, sauce Tandoori à la coriandre fraîche)
Autodidacte tout comme Olivier Roellinger, elle prouve que rigueur et passion sont les moteurs d’une vie professionnelle épanouie. Gageons que cet encouragement la portera vers de plus hauts sommets.
Bravo Agnès !!!

A propos d’Olivier Roellinger :

Chef atypique et humaniste aux origines alsaciennes.
Propriétaire avec sa femme Jane des maisons de Bricourt à Cancale. Il a rendu ses 3 étoiles Michelin à l’automne dernier, pour se consacrer à sa passion des voyages et des rencontres.
Pionnier et explorateur d’une cuisine corsaire aux parfums de Cochin et d’ailleurs, il a su faire voyager des générations d’explorateurs en herbes en soif de découvertes d’épices et autres poudres de fées.
Homme engagé ,il l’est aussi sur les questions de la Mer, qui a permis avant lui à d’autres navigateurs de partir à la conquête de nouveaux mondes, à la recherche de saveurs inconnues.
Que serait la cuisine française aujourd’hui sans la vanille, le poivre, la girofle ou la badiane ???
Que serait aujourd’hui la cuisine bretonne sans la poudre Retour des Indes, le vinaigre celtique ou l’huile des Sirènes ???

Merci Monsieur Roellinger.